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INTERVIEW : Media drop, l’acteur de l’ombre qui met en lumière l’expérience fan

Rencontre avec Julien Del Rocino qui travaille pour Media drop. Une entreprise qui agit dans l’ombre pour mettre la lumière sur l’ambiance dans les stades.

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Cette semaine nous sommes allés à la rencontre de Julien Del Rocino qui travaille pour Media drop. Une entreprise qui agit dans l’ombre pour mettre la lumière sur l’ambiance du spectateur lors des plus grands évènements sportifs. On a profité de notre rencontre avec lui pour en savoir davantage sur son métier.

 

Bonjour Julien, peux-tu te présenter, nous dire ce que tu fais dans la vie ?

J’ai 24 ans, mon cursus est un peu atypique. J’ai réalisé une double licence STAPS à Créteil, avec une spécialisation en éducation et motricité. J’aurai normalement dû enchainer logiquement sur un master et un concours CAPEPS dans l’optique de devenir professeur d’EPS sauf que cela ne m’a pas plu.
Alors j’ai poursuivi une seconde licence STAPS avec une spécialisation à l’entrainement sportif à l’INSEP pendant 1 an. J’ai côtoyé durant cette période de nombreux athlètes, dont certains font les JO régulièrement et pour certains obtiennent une médaille olympique.
Lors de cette année, j’ai beaucoup appris, sur la préparation physique, le planification annuelle d’une saison et sur le modèle de performance.

Mon souhait numéro un était de se rapprocher du monde du rugby, en tant qu’entraineur. Mais malheureusement c’est un circuit assez fermé, et si tu n’as pas été pro ou tu ne connais personne, les portes s’ouvrent difficilement.
Donc je me suis remis en question rapidement, et je me suis orienté très vite vers le management sportif mais plus opérationnel. L’organisation d’évènements sportifs m’a beaucoup plus par le passé alors j’ai pris la décision de rejoindre Media drop pour clôturer ma formation.

 

Tu es fan de sport, mais en pratiques-tu ?

Je pratique le rugby depuis plus de 10 ans où j’ai pu évoluer au niveau régional voire national lorsque mon équipe était qualifiée pour les championnats de France. Comme beaucoup de gamins je pense, j’ai démarré par le football quand j’étais plus jeune avec une bande de potes.
Je suis un fan inconditionnel de sport même si j’ai un penchant pour les sports collectifs.
Sinon, je peux très bien regarder les mondiaux d’athlétisme ou de natation, comme un sport de combat ou une compétition de surf, que je pratique dès que je suis à proximité de la côte Atlantique.
En ce moment, avec les sports d’hiver, j’adore regarder le biathlon. Je suis toujours impressionné par la capacité qu’ont les biathlètes à donner un tel effort sur plusieurs kilomètres puis, une fois arrivés sur le pas de tir, à faire redescendre leur rythme cardiaque et respiratoire pour enchaîner 5 tirs derrière, ça me fascine.

 

Ton plus beau souvenir en tant que fan de sport.

Le match de rugby mythique France vs Nouvelle Zélande, finale de coupe du monde à Auckland. Face aux Blacks, la légende du rugby mondial.
Avec des amis du rugby nous sommes allés voir le match sur l’écran géant de l’hôtel de ville à Paris.
C’était le 23 octobre 2011, le match était à 10h00 heure française (avec le décalage horaire de Nouvelle Zélande, les matchs se jouaient en fin de matinée). On était aux premières loges devant l’écran. Le contexte était particulier car la Finale avait lieu à Auckland à l’Eden Park, l’antre du rugby mondial devant 60 000 spectateurs dans le stade, tous acquis à la cause du pays hôte.

La finale de la Coupe du monde 2011 perdue par le XV de France face aux All BlacksReuters

La finale de la Coupe du monde 2011 perdue par le XV de France face aux All Blacks

Un souvenir de guerre, avec des All Blacks qui ont fait le « Kapa o Pango », le haka le plus violent qui existe sur la planète rugby. Et cette réponse de folie des Français qui ont formé le V de la victoire avant de s’avancer jusqu’à la ligne médiane. Pour la petite histoire, l’équipe de France a pris une amende car quelques joueurs, galvanisés par le contexte, ont dépassé cette ligne médiane, ce qui est interdit dans le protocole d’avant match. L’équipe de France a joué un match de rêve et a proposé un combat de tous les instants mais n’a pas du tout été aidée par l’arbitrage qui a été beaucoup trop laxistes du côté des Blacks. Malgré tout, la France s’incline par 8 à 7.
C’est paradoxalement le pire et le plus beau souvenir pour moi.

 

Tu travailles actuellement dans une agence évènementielle spécialisée dans la production de spectacle, peux-tu nous en dire plus ?

logo-mediadropOui, l’entreprise est basée en région parisienne, à Saint Gratien plus précisément.
Je travaille donc pour Media drop qui est une agence spécialisée dans la production de spectacle pour les évènements sportifs.
De la conception ARTISTIQUE à la conception TECHNIQUE, nous apportons notre expertise et notre savoir-faire au service des clubs et des fédérations (entre autres) qui nous appellent pour réaliser une prestation. Que ce soit avant, pendant ou après la manifestation sportive.
Nous produisons un show dans le show. Nous travaillons sur le contenu visuel qui va être proposé aux spectateurs dans le stade afin que son expérience soit la plus complète et enrichie possible.
Nous agissons sur les avant-matches, l’entrée des joueurs, la mi-temps et/ou les temps morts et parfois aussi lors des après-matches également.

Du coup, on travaille avec des clubs de prestige comme le Stade Français Rugby, le PSG (la section professionnelle football et handball) et le Paris Levallois Basket. On est donc en relation avec ses clubs et nous nous mettons d’accord sur les prestations proposées lors d’un match X ou Y. Pour ces clubs, nous assurons une présence sur tous leurs matches à domicile.
Après nous travaillons également avec d’autres organismes sportifs comme le LOSC, Saint Gratien Handball, la Ligue Nationale de Rugby (LNR), la Ligue National de Handball (LNH) ou encore la fédération d’escrime mais c’est pour la plupart des cas, des « one shot », des prestations ponctuelles.

 

Peux-tu nous parler de tes missions précises ?

Au sein de Media drop, je suis assistant de production. C’est un poste avec beaucoup d’avantages. Les missions sont assez variées, cela nécessite donc une grande polyvalence.
Je peux être amené à faire de la logistique pendant les événements sur le terrain, à rédiger les contrats de nos prestataires en amont des évènements, à animer les réseaux sociaux de l’entreprise, ou encore avoir une réflexion stratégique pour proposer de nouveaux contenus et animations pour nos clubs partenaires.

Les mascottes du championnat du monde de Handball masculin 2017francehandball2017

Les mascottes du championnat du monde de Handball masculin 2017

Par exemple, je peux très bien accompagner nos mascottes du championnat du monde de Handball masculin Rok & Koolette (qui a lieu du 11 au 29 janvier en France) pour une conférence de presse dans les locaux de la chaine TV BeInSport, puis me rendre au parc des Princes, le lendemain pour mettre en place le dispositif du classico PSG – OM et enfin être au stade Jean Bouin la semaine d’après pour un match du Stade Français.

 

 

Très intéressant, donc Media drop met en place un panel d’animations que les clubs souhaitent réaliser lors d’une manifestation sportive. Peux-tu nous dévoiler, par exemple les prestations réalisées avec le Stade Français ?

Les opérations avec le Stade Français font partie de mes actions préférées car c’est là où le mot « polyvalence » prend tout son sens.
Le stade Français est notre client avec qui nous réalisons le plus d’animations.
Nous arrivons 4 heures avant le coup d’envoi du match. Nous récupérons le matériel nécessaire (accréditations, talkies walkies, etc.) avant de saluer nos prestataires avec qui nous travaillons. Ils sont maintenant très autonomes et savent exactement ce qu’ils doivent faire.

Rucky, la mascotte du Stade Français RugbyStadeFrançais

Rucky, la mascotte du Stade Français Rugby

Nos danseuses répètent avec la chorégraphe, et quelques fois Rucky, la mascote du Stade Français se joint à elles. Il aime beaucoup la danse (rire).

En amont du match, on vient en aide à nos techniciens pour installer le dispositif, des flammes de soies roses et bleues que l’on met en marche lors de l’entrée des joueurs et également lorsque le Stade Français marque un essai.
De vraies flammes peuvent également s’ajouter si l’affiche du jour est importante et que le Stade Français le demande. Dans ces cas-là, on les dispose de l’autre côté du terrain face caméra et on les enclenche lors de l’entrée des joueurs.

Entrée des joueurs sur la pelouseMaxGuazzini

Entrée des joueurs sur la pelouse

Généralement, à environ 1h30 du coup d’envoi, les premiers spectateurs arrivent. Alors nous envoyons Rucky à la rencontre des fans sur le parvis du stade. C’est un moment apprécié des spectateurs et surtout des enfants car ils s’amusent et prennent des photos avec lui. Une fois les spectateurs arrivés dans les tribunes, notre équipe de prestataires va sur la pelouse pour offrir des t-shirts via un canon à t-shirts accompagnés par les danseuses et Rucky.
Toujours avant le début du match, il y a également la Dance Cam, que l’on connaît bien maintenant en France aussi.
Juste avant l’entrée des joueurs, les danseuses réalisent une chorégraphie d’avant match et forment ensuite une haie d’honneur pour l’entrée des deux équipes.

Pendant le match, nous pouvons envoyer Rucky dans les tribunes pour saluer les supporters.
Lors de la mi-temps, il y a toujours un concours de pénalités entre deux clubs de la région parisienne. Lorsque celui-ci se termine, on organise la Kiss Cam dans les tribunes. Puis retour de nos danseuses pour une dernière chorégraphie sur la pelouse juste avant le retour des équipes pour la seconde période.
A l’issue du match, s’il y a eu victoire des locaux, Rucky va accompagner les joueurs pour le traditionnel tour d’honneur et continuer à prendre des photos avec les spectateurs.
Enfin, nous accompagnons nos danseuses en loge VIP où elles réalisent une dernière danse et prennent des photos avec les VIP.

 

La KISS CAM ? Alors comment cela se passe pour repérer les couples dans les tribunes ? Vous avez un observateur caché ?

KissCamAFP

KissCam

En réalité, nous sommes deux à observer les tribunes en essayant de scruter les couples pendant la première mi-temps. Nous sommes accompagné d’un cadreur qui fait un plan sur les deux personnes que nous pensons en couple.
Mais, ce n’est vraiment pas simple en réalité, la Kiss Cam se déroule pendant la mi-temps et du coup, les gens vont aux toilettes, partent s’acheter à manger ou à boire, ou se déplacent, ce qui complexifie notre recherche.
Mais la technique est de trouver 3 ou 4 couples par cadreur afin que ça soit fluide et que ça enchaîne rapidement entre chaque plan.

 

Est-ce que tu penses que le fonctionnement est identique pour la gestion de la Kiss Cam aux USA ?

Honnêtement non, si je prends l’exemple du basketball, il y a pas mal de comédiens, comme la « mère de famille » des Golden State Warriors qui a fait un véritable buzz lors de la Dance Cam.

Il doit quand même y avoir des cadreurs qui observent les couples pendant les temps morts, mais beaucoup de choses sont calculées. Je me souviens de l’homme au téléphone et qui ne voulait pas embrasser sa copine, Bunny (la mascotte des Bulls) arrive, renverse le verre sur la tête de l’homme et part avec la fille dans les bras.

C’est devenu une marque tellement forte là-bas qu’ils n’ont presque rien à faire. Même s’ils ne sont pas tous des acteurs, les spectateurs sont au courant, ils se font filmer, s’embrassent et voilà terminé. C’est ancré dans les mœurs !

 

Après la KISS CAM, il y une pratique émergente aux Etats-Unis appelée la KING LION CAM. Penses-tu que l’on ait des chances de la voir un jour à Jean Bouin ?

Je ne connaissais pas (nous lui avons montré notre article sur le sujet), mais je suis complètement fan, l’idée est top !
Le Stade Français est ouvert a beaucoup de propositions et ne serait pas contre ce concept là, ils n’ont pas peur d’oser de nouvelles choses. Après, je pense que ça me paraît compliqué de voir des familles venir avec leur nourrisson au stade, les spectateurs les plus jeunes doivent avoir entre 5 et 6 ans maximum. Donc si ça se fait, il faudrait plutôt avoir recours à des comédiens je pense.

La mascotte des Kansas City Royals en baseball réalisant la Lion King Cam.

 

Max Guazzini, l’ancien président du Stade Français a apporté un incroyable sens du spectacle, on se souvient des éléphants dans le stade par exemple. A-t-il laissé un apport d’idées ou une inspiration toujours présente au club ?

Max Guazzini avec un Éléphant lors d'un match du Stade FrançaisAFP

Max Guazzini avec un Éléphant lors d’un match du Stade Français

C’est vrai qu’il a été à l’origine de nombreuses innovations qui ont totalement changé le rugby professionnel moderne. Il a fait en sorte que le rugby ne soit pas juste une rencontre sportive mais un véritable spectacle pour ceux qui y assistent. Il a été à l’initiative des pom-pom girls, des shows pyrotechniques en fin de match, de l’introduction du fameux maillot rose, de la voiture télécommandée qui amène le tee au buteur, et tant d’autres idées. C’est également lui qui a mis en place le calendrier des Dieux du Stade. Il a fait en sorte que chaque match soit un moment de plaisir et partagé par le plus grand nombre. C’est grâce à lui qu’il y a eu des matches au Stade de France avec des places à 5 ou 10€ par exemple. Le rugby moderne lui doit beaucoup, c’est un réel visionnaire.

 

A propos des danseuses, sont-elles membres du club ou bien elles font partie des intermittentes du spectacle ?

Non, elles ne sont pas salariées pour le club. Ce sont des danseuses professionnelles, qui ont chacune des projets de leur côté.
Nous sommes en relation avec Florence Duarte, la chorégraphe qui se charge de booker les danseuses pour les matches au Stade Français. Ensuite, elles répètent le jour J les chorégraphies qu’elles vont présenter.

 

Selon toi, qu’est-ce qui différencie la façon de vivre le sport aux USA et la façon dont nous le faisons en France ?

Pour moi, les américains ont absolument tout compris, ils vivent le sport et l’aime.
Lorsque j’étais à Chicago il y a 2 ans pour les études, c’était la finale de hockey sur glace, la Stanley Cup et justement il y avait les Blackhawks (l’équipe de Hockey de Chicago) qui représentaient la ville. J’étais sidéré de voir cette ferveur qu’il y avait, les gens dans les rues portaient tous un accessoire de leur équipe, que ce soit un maillot, une écharpe ou même un sac à dos.

L’économie du sport aux USA est dingue, ils mettent des budgets vraiment monstrueux. Et derrière, le rendu, le produit télévisuel en lui-même est impressionnant. C’est vraiment un autre univers par rapport à la France ou même à l’Europe.

Bunny, la mascotte des Bulls, est pour moi l’exemple parfait, il représente le sport spectacle par excellence. Il dunk, danse, fait des acrobaties, se ridiculise aussi. Bref, il fait le show quoi.


Une chose est sûre, en France, on manque de personnages aussi forts que lui. Nous sommes en retard sur les américains et avons beaucoup à apprendre d’eux et de ce qu’ils proposent.

 

Avant de terminer notre entretien, nous voulons te demander de partager avec nous des idées pour améliorer l’expérience que les spectateurs pourraient vivre prochainement dans un stade.

Selon moi, « la digitalisation des stades est un passage obligatoire. Avoir des « smart stadiums » qui soient connectés et qui offrent toujours plus de services aux spectateurs », comme le Parc OL par exemple. Le fait de centraliser la billetterie, la buvette, les ralentis de match, l’accès au stade, etc. dans une seule application, facilite l’expérience du spectateur et le pousse à la consommation.

En plus, les clubs auraient tout intérêt à analyser les comportements de leurs consommateurs afin de proposer des offres plus ciblées derrière et ainsi accroître leur recette.

Mais en tout cas, il faut que les clubs prennent en considération les spectateurs et qu’ils les fassent interagir pour qu’ils aient ce sentiment d’appartenance.

 

Et pour conclure, peux-tu nous proposer la prochaine interview que tu souhaiterais voir ?

J’aimerais beaucoup avoir la vision d’un ancien joueur qui aujourd’hui est reconverti dans le sport, tel un entraineur, un consultant ou autre ou encore dans l’expérience Fan.

 

Merci Julien d’avoir partagé avec nous ton métier et ta vision de la fan expérience aujourd’hui. C’était très enrichissant.
Si vous allez assister à un match du Stade Français ou au Hand star games qui a lieu à l’AccorHotel Arena, le 1er Fevrier prochain, ouvrez l’oeil, vous verrez peut-être Julien en train d’observer les probables couples pour la Kiss Cam  😉 

Vous avez aimé cet article ?

Au stade, je passe plus de temps à observer les animations, le comportement du public et les actions du club que le match en lui même. J'aime le sport mais j'aime encore plus l'expérientiel. Qu'il soit dans le monde du commerce, du business ou celui du sport.

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“J’ai été étudiant ambassadeur pour l’OL”

Nous avons rencontré un ancien étudiant ambassadeur de l’OL qui nous explique son rôle pour se rapprocher de la communauté étudiante.

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Étudiant ambassadeur pour l'OL
Image : @mat.oletudiant (Instagram)

Le club de football de l’Olympique Lyonnais a misé sur la stratégie d’ambassadeurs étudiants pour toucher plus directement cette communauté. 

 

Depuis plusieurs saisons l’Olympique Lyonnais recrute des étudiants en CDD pour une mission d’ambassadeur du club dans l’optique de s’adresser directement aux jeunes étudiants de la région. Nous avons échangé avec Mathieu, un ancien ambassadeur de l’OL qui nous partage son rôle et les missions qu’il a mené.

L’OL recrute des étudiants pour une mission d’ambassadeur

Salut Mathieu, dans cette interview nous allons évoquer ensemble ton précédent rôle d’ambassadeur étudiant de l’OL. Avant ça, peux-tu te présenter ?

Salut Fanstriker, je m’appelle Mathieu, j’ai 20 ans et je suis étudiant en 3ème année de Génie Mécanique à l’INSA Lyon. J’adore faire du sport avec mes potes, m’investir dans des projets et des associations du campus, aller soutenir l’OL au stade. Plus tard, j’aimerais relier mes études d’ingénieur et ma passion pour le sport donc pourquoi pas travailler dans le sport automobile. Et j’ai donc été ambassadeur étudiant de l’OL de fin Août 2021 à Mai 2022, quasiment sur toute la saison 2021-2022.

Avant de rentrer dans les détails du rôle que tu avais, que penses-tu de ce concept original que l’Olympique Lyonnais a mis en place avec les ambassadeurs étudiants ? 

C’est un concept génial, ça permet aux étudiants d’aller voir des matchs à petits prix, d’aller soutenir l’équipe de la ville. Je trouve que ça rapproche le club et les étudiants. C’est vraiment bien. C’est cool de pouvoir voir un si haut niveau de football pour moins de 10€ quand on est étudiant et qu’on suit ce sport.

“C’était un rêve pour moi de pouvoir représenter le club que je supporte, alors en faire la promotion tout en étant rémunéré, c’était un job étudiant hors du commun.”

Comment as-tu eu connaissance de cette possibilité de devenir ambassadeur étudiant de l’OL et qu’est-ce qui t’as plu à l’idée de le devenir ? 

C’est une amie qui était au BdE (bureau des étudiants) de l’INSA qui a reçu l’offre de recrutement d’ambassadeur de l’Olympique Lyonnais par mail. Elle savait que j’étais fan de football et de l’OL alors elle me l’a transmise. C’était un rêve pour moi de pouvoir représenter le club que je supporte, alors en faire la promotion tout en étant rémunéré, c’était un job étudiant hors du commun.

Tu as donc candidaté pour l’un des 4 postes. Comment s’est passée l’étape de sélection ?

Pour candidater, il fallait envoyer son CV et une vidéo de motivation. Honnêtement, j’avais un peu peur de faire une vidéo de motivation, surtout de comment j’allais rendre devant la caméra, ce n’est pas un exercice facile (rire). Mais finalement, j’ai surmonté ça et je suis plutôt content du résultat. J’ai fait une vidéo assez simple où j’expliquais ce que je faisais dans la vie et pourquoi le poste m’intéressait. Après cette étape, il y a eu un entretien avec le responsable B2C du club, Nathan Constancias qui gère ce programme d’ambassadeurs étudiants.

 

 
 
 
 
 
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Et l’intégration à ton arrivée ? 

Le responsable du projet au club, Nathan nous a assigné une liste d’écoles lyonnaises à contacter pour diffuser les offres. Chaque étudiant ambassadeur avait sa propre zone. Ensuite nous avions carte blanche pour contacter les BdE et BdS. Chaque ambassadeur disposait d’une adresse email officielle de l’OL. C’était donc plus crédible dans les échanges avec nos interlocuteurs. 

Nous travaillions ensemble pour discuter des offres mises en place par l’OL mais sinon on avait chacun notre zone et on travaillait individuellement. Dès que l’un des 4 ambassadeurs avait une question ou qu’il y avait besoin d’une précision nous échangions par mail ou via Whatsapp avec Nathan. C’était vraiment régulier et ça fonctionnait très bien.

Quelles actions as-tu mené dans le cadre de cette mission d’ambassadeur étudiant de l’OL ?

Concrètement, mon rôle et celui des autres ambassadeurs était de démarcher des BdE/BdS via les réseaux sociaux, notamment via Instagram pour leur communiquer les offres billetterie que le club propose aux étudiants. Ensuite, les BdE/BdS se chargeaient de les relayer sur leurs réseaux sociaux via des publications et des stories, pour en faire profiter directement les étudiants. Chaque offre comportait le code de l’ambassadeur du club concerné. En effet, chaque ambassadeur disposait d’un code “promo” personnel qui était renseigné par les étudiants au moment de leur commande sur la billetterie de l’OL. De cette façon le club pouvait relier une vente à un ambassadeur. 
J’ai également fait quelques opérations de flyering (ndlr : de distribution de flyer de promotion), j’ai travaillé sur un concours pour gagner un maillot dédicacé, et j’ai travaillé sur de nombreuses offres de places lors de gros événements étudiants comme le TRAMS de l’ENTPE, le WEI INSA, le Challenge Centrale Lyon, des tombolas à l’EM etc.

Tu l’as dit, tu contactais les BdE et BdS via Instagram. Tu as d’ailleurs un compte Instagram dédié à ce rôle d’ambassadeur, est-ce le club qui t’a incité à développer des réseaux sociaux spécifiques ? 

Non le club ne nous a pas tant encouragé, on devait dans tous les cas diffuser nos offres aux BdE et les réseaux sociaux étaient le moyen le plus simple pour entrer directement en contact.

Ce job d’ambassadeur étudiant est à temps partiel en CDD.

Oui, c’est un CDD de 20h par mois avec une rémunération fixe minimum de 220 € brut par mois et une prime de 1€ brut par place vendue supplémentaire (pouvant aller jusqu’à 700€ brut). Donc plus on arrivait à vendre des places plus on pouvait avoir de prime. 

“C’était une expérience de dingue, je recommande à 1000%.”

Cette expérience est maintenant terminée, qu’est-ce que cela t’a apporté ? 

Cela m’a permis de découvrir un cas concret complémentaire à la théorie de mes études. Puis aussi de me rapprocher du club que je supporte, d’apprendre à démarcher des gens, développer des compétences dans la communication et un peu dans le marketing. C’était une expérience de dingue, je recommande à 1000%.

Pourquoi selon toi, l’OL a mis en place ce concept d’ambassadeur étudiant ? 

Selon moi, l’objectif est de cibler directement la communauté étudiante et de remplir le 3ème anneau du stade (la tribune supérieure), ça fonctionne plutôt bien pour les bonnes affiches et ça fait toujours un peu plus de monde pour les plus petites affiches. Il y a aussi une volonté du club de se rapprocher de la ville, de créer une atmosphère OL les soirs de matchs et ça passe par la cible étudiante. En plus des bars partenaires (Les Comptoirs Rouge & Bleu) qui ont été créés cette année, l’OL veut créer cette ferveur lyonnaise quand l’équipe gagne et peut jouer des titres.

“Ceci a permis (au club) de vendre plus de places et de faire découvrir le club, le stade, le football à de nouvelles personnes : les étudiants.”

À ton avis, qu’est-ce que cela a apporté au club ? 

Je pense que ceci leur a permis de vendre plus de places et de faire découvrir le club, le stade, le football à de nouvelles personnes : les étudiants. Ce sont des fans potentiels en plus qui viennent rejoindre la communauté de l’Olympique Lyonnais.

Quelles idées d’améliorations pourrais-tu suggérer au club ? 

Une chose que j’ai remarqué qui peut être améliorer concerne la quantité de place sur une seule commande. Le nombre de places maximum que nous pouvons acheter sur la billetterie avec le tarif étudiant est limité à 6 places. C’est un peu restreint si les étudiants sont en groupe plus nombreux. Il faut donc passer plusieurs commandes. 
Je pense qu’augmenter la réservation à plus de 6 places sur le tarif étudiant peut être intéressant pour que les groupes d’écoles qui viennent en masse puisse passer une seule commande plutôt que plusieurs de 6 billets.

Dernière question, quelle est ta propre définition de la fan expérience ? 

L’expérience que l’on va vivre en allant au stade et je pense que les ambassadeurs OL contribuent à ce que de nombreuses personnes vivent leur première fan expérience au Groupama Stadium.

Si vous voulez obtenir plus d’informations sur le rôle d’ambassadeur étudiant de l’OL vous pouvez vous rendre sur la page dédiée sur le site du club. 

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Interviews

Constant Deram (MEHB) : “La qualité du message nous importe plus que les chiffres”

Nous parlons du métier de Responsable de Communication avec l’étude de cas du Massy Essonne Handball, club de Proligue.

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Interview Constant Deram MEHB

Lorsqu’on est le Responsable Communication d’un club, on est amené à toucher à tout. Visibilité, image et engagement, tous les objectifs liés au marketing sont effectivement concernés au même titre que les différents canaux de communication qu’il faut savoir maîtriser.

Pour parler de ce métier de “Couteau Suisse”, nous avons le plaisir de recevoir Constant Deram, Responsable Communication au Massy Essonne Handball (MEHB). Un échange à retrouver en podcast, ou à l’écrit ci-dessous.

(Episode également disponible sur Apple Podcast)

Le métier de Responsable Communication

Bonjour Constant, peux-tu nous présenter ton parcours depuis tes études jusqu’au MEHB ?

Originaire du Nord, j’ai fait toutes mes études à Lille. J’ai d’abord obtenu une Licence en média, culture et communication à l’Université Catholique de Lille. J’ai ensuite enchaîné avec un Master en Marketing et Communication à Esupcom en alternance. Ces deux dernières années m’ont permis d’entrer d’une manière concrète dans le monde du travail grâce à ce rythme soutenu entre l’école et l’entreprise. Après mes études, j’ai travaillé pendant un an dans un environnement startup. 

Néanmoins, mon objectif a toujours été d’évoluer dans un club. J’ai alors rencontré le MEHB pendant l’été 2020 et ils m’ont donné ma chance. Je suis donc au club depuis le début de la saison 2020/2021 !

En tant que Responsable Communication d’un club professionnel, quelles sont tes principales missions ? 

Mes missions sont très variées. Il y a tout d’abord la création de contenu et la communication digitale. Ensuite, il y a l’événementiel qui reste un pôle important malgré la crise sanitaire. Les matchs nécessitent toujours une certaine organisation en interne. Toute la partie partenariat fait également partie de mes missions afin de mener à bien les relations avec nos partenaires via des activations notamment.

La structure du MEHB est globalement associative. Il faut donc aussi faire preuve d’une grande polyvalence car les journées ne se ressemblent jamais. Ce qui est très stimulant !

À ton arrivée au club en début de saison, quels sont les projets que tu as identifiés à court et long terme ?

Le club avait un certain retard en communication digitale. Le principal chantier était donc de le combler et de rentrer rapidement dans les standards des autres clubs professionnels de la Ligue Nationale de Handball. Cela est passé par une nouvelle stratégie digitale, un nouveau site internet et une augmentation de la fréquence de publications sur les médias sociaux. 

Le tout, en restant en autoproduction. C’est-à-dire que tout est créé en interne. Nous sommes actuellement deux à gérer ces sujets dans l’équipe communication du club.

Aujourd’hui, il y a encore une belle marge de progression mais nous n’avons plus à rougir de la qualité de nos contenus. Nous sommes globalement fiers de l’évolution de notre communication depuis le début de la saison. Désormais, nous essayons d’être meilleurs chaque jour et d’innover au mieux.

Quelles sont les principales compétences à avoir pour exercer ton métier ?

La principale compétence à avoir selon moi, c’est la curiosité. Il est essentiel de constamment s’informer. À titre d’exemple, je me renseigne beaucoup sur TikToK en ce moment afin de déterminer si la plateforme pourrait intéresser le MEHB ou non. Personnellement je n’utilise pas ce réseau, peut-être parce que je ne suis pas dans la cible, mais il faut néanmoins faire l’effort de s’y intéresser et d’imaginer des contenus à créer.

Une autre compétence à avoir, c’est la polyvalence. Lorsqu’on évolue dans un club, notamment dans une petite structure, on est amené à toucher à tout.  Il est donc important d’être flexible et force de proposition.

La veille est primordiale lorsqu’on est Responsable Communication, quelles sont tes sources d’information au quotidien ?

Effectivement la veille est hyper importante. C’est un réflexe qui doit être naturel je pense. La première chose que je fais dans ma veille, c’est de suivre les autres équipes du championnat, des autres divisions et des autres pays. Il est également intéressant de suivre les clubs d’autres sports car ils sont aussi une source d’inspiration. En plus de cet environnement sportif, je suis également des médias spécialisés dans le sport business afin de comprendre l’évolution du marché.

Aussi, et je peux difficilement m’en passer, je suis un accro de Twitter. C’est un excellent outil pour suivre l’actualité en temps réel et rester connecté à tout ce qu’il se passe d’une manière générale.

Quels outils utilises-tu pour réaliser le contenu du club ?

J’utilise essentiellement la suite Adobe. C’est selon moi la solution la plus complète pour auto-produire de la vidéo et des visuels.

Il y a aussi toute la partie matériel. Le club est conscient qu’il est important de s’équiper avec des outils de qualité et est prêt à investir dans la mesure du possible. Sur cette partie-là, nous sommes aussi très bien accompagnés par la LNH. La Ligue a effectivement fourni un kit complet de tournage via smartphone à l’ensemble des clubs. Ce qui est idéal pour progresser et travailler dans un environnement ambitieux.

Analyse de la communication du MEHB

L’ambition du MEHB est d’être “Le club qui fait grandir”. Quel est l’objectif majeur du club dans sa communication ? Et comment en mesures-tu la performance ?

Effectivement notre positionnement est : “Le club qui fait grandir”. C’est même un état d’esprit. Notre but est d’accompagner tous les acteurs et jeunes du club à devenir des femmes et des hommes de valeur.

L’objectif de communication derrière ça est avant tout un objectif d’image avec l’envie de valoriser le club dans son ensemble. C’est-à-dire que nous souhaitons mettre autant en avant les pros que les amateurs. C’est une spécificité à Massy puisque nous avons décidé de ne pas distinguer la partie associative de la partie professionnelle. Bien évidemment, les objectifs liés à la notoriété et l’engagement sont aussi concernés à moyen et long terme.

Les principaux indicateurs que nous suivons sont classiques. Nous sommes attentifs à la taille de nos communautés sociales par exemple. Néanmoins, les chiffres ne sont pas décisionnaires de nos choix. Pour nous, c’est le message qu’on va réussir à transmettre qui importe le plus même si aujourd’hui, en raison du huis-clos, il est difficile de sentir l’impact de nos actions dans la vie réelle. 

Malheureusement l’expérience in-stadia, donc au Centre Omnisports Pierre de Coubertin, est encore inaccessible pour les fans du club. Est-ce que vous vous préparez au retour des supporters avec le lancement de nouvelles activations ou bien de nouveaux services ? D’autant plus qu’à titre personnel, tu n’as pas encore pu apprécier l’accueil du public depuis ton arrivée au club.

C’est clairement l’expérience qui me manque le plus. Je suis arrivé en début de saison lorsqu’on avait encore une jauge limitée avec un protocole sanitaire strict. Je n’ai donc jamais connu un match à domicile dans une configuration normale.

Bien évidemment, on prépare avec impatience ce grand retour des fans ! On anticipe au mieux les animations à venir et nos services VIP, tout en gardant en tête les restrictions sanitaires qui devraient perdurer. L’inconvénient pour nous, c’est que nous partageons notre infrastructure avec d’autres clubs locaux à Massy. Ce qui peut limiter nos actions comme la personnalisation des lieux. Mais ça fait partie du jeu et de cette fameuse adaptation dont on parlait. 

La saison prochaine, le MEHB va fêter ses 60 ans. Ce sera le fil rouge de la saison et on souhaite le faire vivre pendant les matchs à domicile via différentes animations. On croise donc les doigts pour que le public puisse revenir rapidement au Centre Omnisports Pierre de Coubertin !

Un petit mot sur le live des matchs qui doivent représenter un grand enjeu pour vous dans le contexte actuel. Comment vous êtes-vous préparés en interne pour mener à bien cette retransmission ? Et comment à titre personnel tu t’es formé au métier de commentateur sportif ?

La diffusion des matchs est effectivement capitale. Elle permet de garder le lien avec nos fans et de continuer à proposer des solutions de visibilité à nos partenaires. Pour mener à bien ce projet, nous avons collaboré dans un premier temps avec une société de production locale avant d’auto-produire les lives.

Le live était quelque chose de tout nouveau pour le club. Avant la crise, nous n’avions pas l’autorisation de la LNH pour diffuser les matchs. C’est désormais le cas depuis le second confinement de l’automne dernier. Nous avons tout appris sur la retransmission au fil des premiers directs et ce fut hyper enrichissant pour nous. Le club a investi dans du matériel et s’est donné les moyens de proposer un contenu de qualité.

Concernant le métier de commentateur, je ne l’ai pas tellement appris. Je commentais beaucoup mes matchs sur FIFA quand j’étais plus jeune donc je m’en suis inspiré (rire). Le commentaire sportif m’a toujours plu et aujourd’hui c’est génial de le pratiquer sur un cas concret. Nous essayons de le faire de la manière la plus pro possible en s’informant au maximum sur le match, notamment sur l’équipe adverse que nous ne connaissons pas toujours par cœur. Il est également important pour nous de ne pas se mettre une énorme pression afin que le rendu soit naturel et spontané. Après plusieurs lives on peut le dire, c’est devenu notre péché mignon à Nathan (Chargé de Communication) et moi car on se régale à faire ça !

Une fois la crise passée, j’espère pouvoir continuer la diffusion des matchs. Non pas parce que ça nous plait, mais parce que c’est un vrai plus pour les fans qui ne peuvent pas se déplacer. C’est aussi un canal supplémentaire pour nos partenaires qui souhaitent communiquer.


En tant que communicants au MEHB, vous vous adressez aussi aux partenaires du club. Votre ambition est d’avoir une relation gagnant-gagnant avec eux grâce à de la visibilité ou bien à des campagnes marketing personnalisées. Quelle est globalement la stratégie de communication B2B du club ?

C’est une partie essentielle pour le club puisque nos partenaires contribuent grandement à son développement. Notre volonté, comme beaucoup aujourd’hui, est d’avoir une approche personnalisée avec eux. C’est-à-dire que nous souhaitons progressivement sortir de la visibilité traditionnelle qui s’essouffle un peu, afin de proposer des activations innovantes, digitales, originales et qui surtout, correspondent au profil du partenaire. 

Par exemple, nous avons récemment réalisé une “opération gourdes” avec l’un d’entre eux. L’objectif était alors d’affirmer notre positionnement éco-responsable avec l’envie de supprimer le plastique à usage unique au MEHB. Pour cela, nous avons rempli une tribune de gourdes co-brandées en collaboration avec un partenaire, EUROCOM, qui nous a aidé à communiquer sur l’opération. Cette dernière correspondait aussi à ses valeurs et son métier de fournisseur en équipements pour les entreprises.


L’intérêt est donc de solliciter nos partenaires sur des sujets de long terme. C’est notamment le cas sur des sujets sociaux où l’on propose avec certains d’entre eux des séances de sport adaptées en Ehpad ou bien auprès de diabétiques.

En ce qui concerne les campagnes marketing, là aussi nous essayons de les personnaliser au maximum. Par exemple, il serait difficile de proposer une campagne de récolte de données à un petit commerçant qui n’aurait pas les ressources nécessaires pour maîtriser cette donnée. Nous proposons dans ce cas des opérations sur-mesures où le partenaire se sent concerné. Cela demande un suivi intensif de notre part, mais nous savons que c’est essentiel pour créer une relation pérenne avec nos partenaires.

La Ligue Nationale de Handball joue un rôle important dans la communication des clubs de première et seconde division. Comment la Ligue vous accompagne d’un point vue stratégique et opérationnel ?

Nous avons des rendez-vous réguliers avec la Ligue. Ils savent qu’une valorisation individuelle des clubs permettra de valoriser l’ensemble du championnat. La LNH est donc très proactive sur les sujets liés à la communication. Comme évoqué précédemment, ils ont fourni du matériel ou bien accordé des autorisations de retransmission. 

Ils font quelque chose de très bien également pour la retransmission des matchs de la Lidl Starligne (1ère Division). L’ensemble des rencontres qui ne sont pas retransmises sur beIN Sports sont live streamées sur YouTube. Ce qui offre une belle visibilité au championnat.

Je pense que la LNH va dans le bon sens. Son objectif est d’avoir des clubs ambitieux au sein de ses championnats et elle se donne les moyens pour. Nous sommes très satisfaits de cet accompagnement !

Enfin, la question de fin habituelle, quelle est ta définition de l’expérience fan ?

J’ai réalisé mon mémoire sur le sujet donc je pourrais en dire beaucoup (rire). Mais si je dois faire court, l’expérience fan est un concept global qui regroupe de nombreux facteurs stratégiques tels que la communication digitale, la billetterie ou l’animation en jour de match. Cela englobe aussi des choses plus concrètes comme l’accueil du public, la restauration ou bien les infrastructures.

Il faut lier l’expérience fan à l’expérience client que l’on retrouve dans les grandes surfaces et magasins. Car c’est l’ensemble des contacts qu’un fan a avec son club qui va bâtir cette expérience fan. La finalité est que le public vive un moment qui dépasse l’événementiel sportif et qui soit satisfaisant dans tous les cas.

Merci à Constant Deram du MEHB d’avoir partagé son expérience et sa vision de la communication. 

Vous pouvez consulter toutes nos interviews avec les professionnels du sport ici. Si vous souhaitez vous aussi échanger au sujet de l’expérience des spectateurs, vous pouvez nous écrire sur hello@fanstriker.com ou à travers nos réseaux sociaux !

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